Exposition « Le mariage du bronze et de la nature » par l’artiste Burkinabé Hamado Zoundi.
Une exposition sur l’art ancestral de la « cire perdue » venue du Burkina Faso qui met à l’honneur la matière naturelle avec poésie.
Une exposition à découvrir du 24 juillet au 18 août 2019 à la Maison du Jardin Botanique du Parc Floral de Paris.
En partenariat entre l’Espace City’zen Paris et la Ville de Paris.
Cette exposition nous plonge dans un monde où le végétal et le bronze, deux matières qui s’opposent, se fondent et se transcendent dans ses sculptures naturelles.
L’histoire d’Hamado Zoundi
Hamado vient du quartier de Dapoya à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. Il dû arrêter son parcours scolaire à l’âge de 12 ans par manque de moyen financier, se retrouvant orphelin de père et de mère dans une famille ne pouvant pas assumer sa scolarisation.
Sa sœur ainée s’étant mariée quelques années avant avec un artiste bronzier de la grande famille Dermé, Hamado commence comme apprenti bronzier chez ce dernier et apprend alors la technique de la cire perdue. Il devint un des meilleurs apprentis de Monsieur Dermé mais celui-ci décède, laissant hamado à son propre sort ! Hamado se lança rapidement à son propre compte à l’âge de 16 ans et commença sa carrière d’artiste bronzier.
Historique du bronze et de la technique ancestrale de « la cire perdue »
L’art de la fonte du bronze au Burkina Faso trouve des fondements historiques. Au XIème siècle, les mossis, après avoir été chassés de la région du lac Tchad et à l’issue dune longue migration qui les amènera du côté du Ghana, se seraient installés dans ce qui constitue aujourd’hui l’actuel Burkina Faso.
Au cours de ce siècle, sont fondés les premiers Royaumes mossis de Tenkodogo, d’Obritenga et de Ouagadougou.
Au sommet de la hiérarchie mossie, se trouve le Moro Naba – l’Empereur – vénéré comme un dieu car symbolisant le Soleil. C’est dans ce contexte qu’intervient la famille Dermé, caste de forgerons maliens, et grands cavaliers, immigrant au Burkina. Le Moro Naba accepte alors l’installation de ces maîtres forgerons, dans un quartier situé au nord de Ouagadougou, à Dapoya.
En contrepartie, ils se mettent à travailler pour l’Empereur mossi. D’ailleurs, après chaque nouvelle nomination du Moro Naba, un maître de cette caste est désigné pour se rendre tous les matins à la cour de l’Empereur où il observera le visage du nouveau Naba lors de ses sorties. Le visage du Naba ainsi réalisé sera conservé dans un lieu de la région de Loumbila, à l’est de Ougadougou, afin de préserver et de transmettre l’histoire des ancêtres.
Aujourdhui, des descendants de la famille Dermé résident toujours dans ce quartier appelé Yongsin (de Yongsé, fondeur). Ils perpétuent ces techniques traditionnelles héritées de générations en générations, en confectionnant leurs pièces selon la méthode de FONTE A LA CIRE PERDUE.
– Joseph Badoi Gouroussi
La technique de la cire perdue
Le déroulement de ce travail commence par le modelage d’une sculpture en cire. Puis on moule notre cire en l’enrobant soigneusement d’un matériau réfractaire (ici le banko). Après séchage, le tout est chauffé. La cire fond. Elle s’écoule par le manque de moule que l’on a prévu et aménagé à cet effet.
Au moment propice, le moule vide de cire est rempli de métal liquide. La transformation cire-bronze est terminée. Après solidification et refroidissement du bronze, on casse le moule pour en extraire la sculpture. Suit un long et délicat travail de finition avant de retrouver la copie conforme en bronze de notre sculpture en cire ayant subi toutes ces opérations.
Le bronze est un métal des plus résistants. Alliage de cuivre et d’étain, la corrosion ne l’altère pas, assurant sa conservation à travers le temps.
Aujourd’hui, nous constatons combien les progrès techniques influent la production d’art, précisément lorsque cela concerne le volume. Cette technique artisanale a su traverser le temps. Quelque peu délaissée en France, elle reste très utilisée au Bénin, au Burkina Faso et dans d’autres régions d’Afrique.
La technique du coulage de bronze est certes un élément essentiel à ce projet de démonstration, mais il est aussi un prétexte à la rencontre, au partage, à la découverte d’une culture et une technique. Voir comment un mode de vie peut influencer une pratique.
Autres expositions
Chaque été, Hamado Zoundi parcourt la France et la Belgique durant 2 mois pour exposer et enseigner la technique du bronze et de la cire perdue. Il organise des stages de 3 à 5 jours en petits groupes et partage son savoir sur les routes.
Hamado Zoundi est également impliqué dans l’association Fô-Gninta, une ONG burkinabé centrée sur le développement intégré au niveau communautaire et à laquelle il reverse 10% de ses bénéfices.
Expositions permanentes au Burkina Faso :
– Au village Artisanal de Ouagadougou – Vitrine des Bronzes de Ouagadougou
En 2016 au SIAO (salon international de l’artisanat de Ouagadougou)
Expositions en Europe :
– 8ème et 9ème édition du Festival du film documentaire de Tailhac, Auvergne – Au festival « Landes de fer » à Lit-Et-Mixe dans les landes en 2018
– A la Réserve Nationale d’Arjuzanx en 2018
– Au Hangar de Mezos en 2018
– Dans divers espaces privés entre 2017 et 2022.
Consulter l’article de Ouest France « Morcenx-la-Nouvelle : Hamado, l’artiste bronzier, bientôt de retour sur le site d’Arjuzanx »
Hamado Zoundi, Artiste bronzier
Réalisation & vente d’oeuvres en bronze Stages de fonderie d’art « technique de la cire perdue »
Facebook : Hamado Zoundi Artiste
Email : [email protected]
Partenaire de l’Association Fô Gninta