Introspection sur la pratique de la méditation par Florence Jallier, enseignante de méditation zen et de qi gong

Chaque mois, Florence vous transmet son ressenti, son expérience, ses apprentissages. Dans ce billet, elle revient sur sa pratique de la médiation : pourquoi méditer ? Comment méditer ? Quelles sont les premières étapes pour commencer à méditer ? 
 
C’était il y a bien longtemps déjà… 
 
J’avais entendu parler de la méditation par ma cousine qui pratiquait. 
 
Elle semblait aux anges à évoquer le fait de s’asseoir sur un coussin, en tailleur, et rester là, les yeux 
fermés, droite comme un I pendant de longues longues minutes, voire presque 1 heure et ce, 
quotidiennement. 
 
Bien entendu, à voir ses yeux pleins d’étoiles et son sourire après ses séances, j’ai vite essayé. 
 
Oh my god !!! 
 
Au bout de 30 secondes environ, je me suis demandée ce que je faisais là puis, très vite (au bout 
d’une minute) j’ai commencé à m’ennuyer sévère. Au bout de cinq (minutes bien sûr, pas cinq 
heures), je n’en pouvais plus. 
 
Mais quoi ? Mais qu’est-ce ? C’était quoi cet engouement ???? Il y avait forcément quelque chose 
que je n’avais pas capté. Un petit détail qui m’avait échappé. Un petit secret qu’elle se gardait pour 
rester là, assise pendant un certain temps et en ressortir aussi épanouie. 
 
Je lui ai redemandé comment elle faisait. J’ai tout noté. Point par point. La posture. La respiration. 
Les pensées qui passent comme des nuages. 
 
Et j’ai recommencé. 
 
Pfouuuuuuuu !!!! 
 
Au bout de 4 fois, j’ai arrêté. Ma cousine devait être l’arrière arrière arrière arrière… petite fille du 
bouddha lui-même et pour elle, c’était naturel. Pas pour moi. 
 
J’ai mis des mois avant de recommencer parce que, décidément, je voyais que ma cousine, elle se 
portait vraiment bien. Elle était cool. Ouverte. Bienveillante. Souriante. Bien dans sa peau et j’en 
passe… Et ceci sans anti quelque chose en plus, sans machin qui te mettent bien, bref sans plus 
d’efforts ou d’expédients apparents. 
 
La deuxième tentative s’est avérée un peu plus concluante. J’ai réussi à intégrer le fait d’être dans 
une posture droite. C’était déjà pas mal. Garder sa colonne vertébrale à la verticale, le sommet du 
crâne légèrement étiré, sentir ses ischions, ses petits os au niveau des fessiers sur l’assise (j’ai 
essayé  chaise, coussin, chaise, coussin, à terre,  sur le côté, l’autre côté, une jambe devant, une sous 
mes fesses, une autre en triangle, l’autre côté, et même couchée – bien évidemment je me suis 
endormie – 
. 
Bon je ne vous cache pas que le tailleur au niveau des genoux et des adducteurs c’était waouw !!! 
 
Mais bon, au fur-et-à mesure, petit à petit, j’ai réussi à trouver la bonne posture. Désormais, je pouvais commencer à aborder le deuxième – gros – volet de la méditation : la respiration. 
 
Mais ceci est une autre histoire… 
A bientôt.